"L'histoire humaine n'est qu'un effort incessant d'invention et la perpétuelle évolution est une perpétuelle création..." Jean Jaurès (1903)

 

Du temps de nos grands-mères...

    

      

La grande période balnéaire se situait du 14 juillet au 15 août. De Salles, de Sallèles d'Aude, de Coursan, de Cuxac, de Nissan et de tout l'arrière pays on débarquait sur la plage avec charrettes et chevaux. on s'installait dans des baraquements provisoires qu'on montait juste pour tenir un été. Il s'agissait surtout de ruraux et de vignerons. Mais dès 1936, avec les premiers congés payés surgirent ouvriers et cadres des usines venant des cités industrielles voisines ... et surtout de Toulouse !



Alors la plage s'animait. Les commerces s'installaient avec une épicerie(oh ! une épicerie qui fermait son rideau avec une épingle de sûreté ... et il n'y avait pas besoin de plus), une roulette (installée sous une bâche, à coté de l'hôtel des pins) et les cafés, le grand café André notamment.


 

Devant ce café André il y avait quatre ou cinq baraques. Au moment des repas, chacun fermait sa baraque mais laissait ouvert le coté qui jouxtait les baraques voisines. La vie ensemble ne perdait pas ses droits et ça se voyait ! Faute de gaz on utilisait le fourneau à charbon que l'on amenait pour la saison. Il ne fallait tout de même pas oublier la bonne cuisine!

Une autre roulette fit son apparition, à partir de 1936, dans le Casino qui faisait hôtel et restaurant.


le bourg de Fleury s'organisait différemment, probablement à cause de sa proximité. Des navettes transportaient les Pérignanais jusqu'à Saint Pierre tous les jours. Les personnes déposaient leurs corbeilles en osier au bazar, jusqu'au moment du repas et prenaient part à la fête.


Il y avait une autre coutume : c'était de ne pas se baigner le lendemain du 15 août, à la Saint Roch. oh ! Il y a bien une explication : A cette date des courants se manifestent et les noyades étaient nombreuses. D'ailleurs, c'était la fin de saison, car au soir du 15 août tout était démonté.

La plage reprenait sa quiétude. Seules restaient les quelques baraques construites un peu plus solidement sur la colline, au dessus de la plage.